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Fruit du projet nยฐ0020 du Fonds National de la Recherche et de l’Innovation pour le Dรฉveloppement, FONRID AAP7, cette initiative ne se contente pas de proposer une alternative aux insecticides de synthรจse. Elle raconte une histoire : celle dโune recherche rigoureuse (Mano, 2019), dโune volontรฉ de valoriser les savoirs endogรจnes, et dโun engagement pour une agriculture qui soigne autant la terre que ceux qui la cultivent. Elle vise ร promouvoir des solutions alternatives aux insecticides de synthรจse pour une gestion durable de la noctuelle (Helicoverpa armigera) et une amรฉlioration significative de la productivitรฉ de la tomate au Burkina Faso.
Une visite, des voix, des visionsโฆ
Dรจs les premiers pas dans les parcelles, les visiteurs que sont les producteurs maraichers en gรฉnรฉral et ceux de la tomate en particulier, les agro-industriels, les commerรงants et les agents du ministรจre de lโagriculture et de lโenvironnement de faรงon indirecte ont pu observer les effets concrets des bioinsecticides sur les cultures de tomates. Les feuilles sont plus vigoureuses, les fruits plus nombreux, et les participants plus confiants.
Les รฉchanges sont riches, ponctuรฉs de tรฉmoignages et de sondages participatifs. Les bรฉnรฉficiaires partagent leurs choix, leurs raisons, leurs espoirs. Et au fil des discussions, une conviction se renforce : ces solutions locales peuvent transformer durablement la filiรจre tomate au Burkina Faso. M. Atanase KOAMA, stagiaire ร lโEcole Nationale de Formation Agricole (ENAFA), apprรฉcie cette visite. ยซ Elle a renforcรฉ ma conviction quโau Burkina des recherches sont faites, des rรฉsultats fiables sont trouvรฉs et sont appliquรฉs sur le terrain pour une agriculture plus productive et une alimentation saine ยป, a-t-il laissรฉ entendre.
Former pour transformerโฆ
Au-delร de la dรฉmonstration, la visite a รฉtรฉ lโoccasion de former les producteurs sur la gestion agroรฉconomique des exploitations, en intรฉgrant lโapproche ยซ Une seule santรฉ ยป, celle qui relie la santรฉ humaine, animale et environnementale.
Une sensibilisation forte a รฉgalement รฉtรฉ menรฉe sur les dangers des insecticides de synthรจse, trop souvent responsables de pollutions invisibles et de risques sanitaires. Les bioinsecticides, le BIO H 12 et le BIO H 99 dont il est question ont รฉtรฉ mis au point ร partir dโextraits de plantes locales, aux dires du coordonnateur du projet, le Dr Elias MANO. ยซ Ils sont efficaces pour lutter contre le H. armigera qui sont des insectes nuisibles pour la tomate et ils nโont aucun effet nรฉgatif sur la santรฉ des humains, des animaux et sur lโenvironnement ยป, a-t-il renchรฉri.
Vers une adoption ร grande รฉchelleโฆ
ร lโissue de cette journรฉe, les rรฉsultats sont palpables : les performances des bioinsecticides sont mieux comprises, les choix des producteurs sont รฉclairรฉs, et les perspectives dโadoption se dessinent avec enthousiasme. On peut dรฉjร se rassurer que les bรฉnรฉficiaires de ces technologies ne mรฉnageraient aucun effort pour lโadoption dโune technologie qui ne peut que รชtre bรฉnรฉfique pour eux. En rappel, le projet Bioinsecticides est financรฉ par le Fonds National de la Recherche et de lโInnovation pour le Dรฉveloppement (FONRID) depuis 2021. Il est mis en ลuvre par lโInstitut de Recherche en Sciences Appliquรฉes et Technologiques (IRSAT), avec lโaccompagnement de lโInstitut de lโEnvironnement et de la Recherche Agricole (INERA), le Conseil National de lโAgriculture Biologique (CNABIO), lโInstitut de Recherche en Sciences de la Santรฉ (IRSS) et la Direction Gรฉnรฉrale des productions vรฉgรฉtales (DGPV).
Banque d’images
Cathรฉrine TIANIAGOU
Ashmy SOME
