Le vendredi 26 septembre 2025 la station de recherche de Farako-bâ a ouvert grand ses portes au public. C’était à l’occasion d’une Journée Portes Ouverts (JPO) des expérimentations du projet SAFEVEG. Elle était placée sous la présidence du Directeur de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), le Dr Drissa Sérémé.

C’est sous une ambiance conviviale et enrichissante, que chercheurs et producteurs se sont réunis autour d’un objectif commun : celui de découvrir et d’échanger autour de nouvelles variétés de cultures maraichères adaptées aux conditions agroécologiques du Burkina.
Organisés dans le cadre du projet SafeVeg, cette JPO était bien plus qu’une simple exposition des variétés de cultures. Elle illustre l’aboutissement d’un travail scientifique approfondi, guider par le souci d’allier innovation, savoirs locaux et besoins réels de la population.
C’est une soixantaine de participants, composés de producteurs, de chercheurs, d’agents d’agriculture, de semenciers et d’organisations partenaires qui se sont mobilisés pour voir de visu, les acquis engrangés. Véritable levier de communication, de valorisation et de collaboration, cette Journée Portes Ouvertes visait à faire découvrir les expérimentations faites, dans le but de promouvoir des légumes sains produits localement tout en répondant aux besoins des consommateurs. Selon la coordonnatrice du projet, Mme Natacha GOUBA, il s’agit d’une vitrine technologique pour favoriser l’adoption des nouvelles variétés de cultures maraichères, adaptées aux conditions agroécologiques du Burkina Faso. « Ces différentes variétés produites localement sont adaptées aux différents besoins des producteurs et ils peuvent s’en approprier facilement », a souligné la coordonnatrice.
Des idées qui germent, des solutions qui poussent…
Cette JPO était l’occasion, pour les participants, de voir les résultats concrets obtenus par les chercheurs. Ils ont reçu des explications précises sur les cultures en démonstration, les nouvelles variétés testées, ainsi que les meilleures techniques pour améliorer la santé des plants. La qualité des fruits et la clarté des échanges ont renforcé l’intérêt des producteurs, visiblement satisfaits de cette expérience enrichissante. Pour Zenabou KONDA productrice et représentante des participants, cette visite est d’une grande valeur pour tous les producteurs. « Nous en avons beaucoup appris. J’ai particulièrement apprécié les variétés de gombo, d’aubergine, de piment et de tomate » a-t-elle fait savoir.

Des variétés qui façonnent l’avenir…
Plusieurs variétés de plusieurs cultures ont été présenté aux visiteurs du jour.
Au nombre d’elles, il y’a la variété de gombo SASSILON, qui est une variété précoce avec une durée de maturité commerciale de 51 jours et dont le plant peut porter 10 fruits avec un rendement d’environ 11,2 tonnes à l’hectare.
La variété de piment AVPP1342 dont le fruit est long, de couleur rouge à la maturité, a un cycle de 75 jours après repiquage avec un rendement d’environ 11 tonnes à l’hectare. La variété de tomate AVTO1122 avec un fruit de couleur rouge à la maturité, a un cycle de 68 jours. Sa période de production optimale est comprise entre le mois de mars et juin. Cette variété a un rendement moyen pouvant aller à 4 récoltes avec environ 34 tonnes à l’hectare.

Une collaboration fertile pour récolter l’excellence…
Les cultures maraichères sont restées longtemps en arrière en termes de recherche au Burkina Faso. Pour permettre à la filière de briller de milles feux, il était de bon ton de développer des collaborations entre nos instituts de recherches et d’autres institutions. Le projet SafeVeg vient à point nommé afin de répondre à ce déficit. Et le Dr Drissa SEREME, chercheur et Directeur de l’INERA apprécie à sa juste valeur, cette collaboration entre son institution et le projet porteur de cette initiative. « L’objectif est de disponibiliser la semence, créer la diversité et choisir les meilleures », a-t-il soutenu. Il a par ailleurs invité les producteurs à faire confiance à la recherche locale et à adopter ces nouvelles variétés de culture, fruit du travail rigoureux des chercheurs burkinabé. Pour mémoire, le projet « Safe Locally-Produced Vegetables for West Africa’s Consumers » ( SafeVeg-West Africa) est financé par l’Union Européenne et le Ministère des Affaires Etrangères des Pays-Bas dans le cadre du Programme DeSIRA. Il est mis en œuvre par World Vegetable Center, Wageningen University (WUR), le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) et les partenaires nationaux comme l’Institut National de Recherche Agricole du Bénin- INRAB), l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles-INERA du Burkina Faso, l’Institut d’Economie Rurale- IER du Mali. SafeVeg vise à promouvoir des légumes sains produits localement tout en répondant aux besoins des consommateurs.
Banque d’images




Cathérine TIANIAGOU
Ashmy SOME