Laboratoire national d’analyse sanitaire des semences : Les capacités des techniciens renforcées

𝐋𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐜𝐡𝐧𝐢𝐜𝐢𝐞𝐧𝐬 𝐝𝐮 𝐥𝐚𝐛𝐨𝐫𝐚𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐫𝐞ç𝐮 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧 é𝐯𝐚𝐥𝐮𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐚𝐧𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐚 𝐦é𝐭𝐡𝐨𝐝𝐞 𝐝𝐞 𝐦𝐢𝐜𝐫𝐨𝐬𝐜𝐨𝐩𝐢𝐞. 𝐂’é𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐝𝐮  𝟐𝟏 𝐚𝐮 𝟐𝟑 𝐀𝐨𝐮𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟓,  à 𝐎𝐮𝐚𝐠𝐚𝐝𝐨𝐮𝐠𝐨𝐮, 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐮 𝐥𝐚𝐛𝐨𝐫𝐚𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬.

𝐋𝐚 𝐜é𝐫é𝐦𝐨𝐧𝐢𝐞 𝐝’𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭𝐮𝐫𝐞 é𝐭𝐚𝐢𝐭 𝐩𝐥𝐚𝐜é 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐚 𝐩𝐫é𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐬𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝐥𝐚𝐛𝐨𝐫𝐚𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥 𝐝’𝐚𝐧𝐚𝐥𝐲𝐬𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐌. 𝐒𝐨𝐮𝐥𝐞𝐲𝐦𝐚𝐧𝐞 𝐒𝐀𝐍𝐎𝐔.

Les participants déployés dans le laboratoire pour la pratique !

Renforcer les capacités des techniciens du laboratoire national des semences  sur les  techniques d’analyse sanitaire des semences en vue de l’amélioration du système  de  certification et de la réduction  de l’impact des maladies sur la production du riz au Burkina Faso, c’était l’objectif de cette session de formation.

Selon les organisateurs, il s’agissait pour les participants d’identifier les principales maladies du riz (fongiques, bactériennes) transmises par la semence, d’appliquer les normes internationales (ISTA, OCDE, FAO) en matière d’analyse sanitaires des  semences, et de  maitriser l’utilisation et l’entretien des équipements de laboratoire destinés aux analyses phytosanitaires.

Du contexte de la formation...

La semence constitue le matériel de base de toute production agricole. En effet, sa qualité influence directement le rendement, la productivité des cultures, la sécurité alimentaire et la résilience  face aux changements climatiques. Elle a un enjeu majeur dans le processus de production. C’est pourquoi, l’Etat Burkinabè a mis en œuvre diverses initiatives dans le cadre du système de semences certifiées. Ce système rigoureusement  règlementé vise  à préserver  l’identité et la pureté des variétés, ainsi qu’à garantir leur qualité physique, physiologique et sanitaire.

Plusieurs spéculations sont concernées notamment le riz. Cependant certaines  maladies comme  la pyriculariose, l’helminthosporiose et la maladie des stries bactériennes peuvent être  transmises par la semence. Celles-ci réduisent non seulement  la productivité du riz mais  constitue  également une voie majeure  d’introduction et de dissémination  des espèces dans les nouvelles zones. (kumar et al. 2020).

Dans le processus de certification de la semence, une analyse sanitaire rigoureuse s’avère donc indispensable afin de mettre à la disposition des producteurs  de la semence indemne  de propagules infectieuses. La méthode d’évaluation sanitaire de la semence par la microscopie est simple d’application  et de mise en œuvre dans les laboratoires peu équipés. Cependant elle nécessite des compétences en taxonomie, en mycologie, en bactériologie et en microscopie.

Au regard de cette réalité, la  formation  des techniciens  de laboratoire apparait  comme une nécessité afin d’assurer  la qualité phytosanitaire des semences produites et commercialisées au Burkina Faso, d’où leur venue à l’école du renforcement de leurs compétences en analyse sanitaire de semence.

Cette session de formation s’inscrit dans le cadre des activités du projet TSARA/DIAGNET « 𝘋𝘪𝘢𝘨𝘯𝘰𝘴𝘵𝘪𝘤 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘢𝘭𝘢𝘥𝘪𝘦𝘴 𝘥𝘶 𝘳𝘪𝘻 𝘦𝘯 𝘈𝘧𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘚𝘶𝘣𝘴𝘢𝘩𝘢𝘳𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦 : 𝘮𝘪𝘴𝘦 𝘢𝘶 𝘱𝘰𝘪𝘯𝘵, 𝘵𝘳𝘢𝘯𝘴𝘧𝘦𝘳𝘵 𝘦𝘵 𝘢𝘱𝘱𝘭𝘪𝘤𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥’𝘰𝘶𝘵𝘪𝘭𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭’é𝘱𝘪𝘥𝘦𝘮𝘪𝘰 𝘴𝘶𝘳𝘷𝘦𝘪𝘭𝘭𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘦𝘵 𝘭𝘦 𝘣𝘪𝘰𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘰𝘭𝘦 ».

Une vue des formateurs !

Du contenu de la formation…

Trois jours durant les phytopathologistes se sont succédé avec des modules théoriques afin de mieux renforcés les capacités des apprenants. Toute chose qui leur a permis de mieux se  familiariser avec  les principales maladies fongiques,  bactériennes et virales transmises par la semence mais aussi d’acquérir une meilleure compréhension de l’équipement, de l’organisation et de l’usage du matériel d’évaluation de semences.   

Pour joindre l’utile à l’agréable la session s’est poursuivie dans les laboratoires afin de leur permettre de découvrir concrètement le travail des chercheurs.

Repartis en groupe, ils ont pu observer des pathogènes à la loupe, déterminer les taux de contamination, isoler sur milieu de culture  et élaborer un rapport d’analyse d’évaluation.

Au terme de cette session de formation, les participants ont félicité les organisateurs pour les efforts consentis à travers la qualité de la formation et l’idée du projet. Selon M. Souleymane SANOU, cette formation est opportune. « 𝘉𝘪𝘦𝘯 𝘲𝘶𝘦 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘴𝘢𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘮𝘢𝘵é𝘳𝘪𝘦𝘭𝘴 𝘯é𝘤𝘦𝘴𝘴𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴, 𝘪𝘭 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘮𝘢𝘯𝘲𝘶𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘮𝘱é𝘵𝘦𝘯𝘤𝘦𝘴 𝘵𝘦𝘤𝘩𝘯𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘶𝘵𝘪𝘭𝘪𝘴𝘦𝘳 𝘦𝘧𝘧𝘪𝘤𝘢𝘤𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 », a-t-il dit. Il ajoutera ensuite qu’elle aura permis de maitriser l’application des normes internationales d’analyse sanitaire des semences ainsi que l’utilisation des équipements du laboratoire pour la manipulation des échantillons et la détection des maladies.  

En rappel, TSARA/DIAGNET « 𝘿𝙞𝙖𝙜𝙣𝙤𝙨𝙩𝙞𝙘 𝙙𝙚𝙨 𝙢𝙖𝙡𝙖𝙙𝙞𝙚𝙨 𝙙𝙪 𝙧𝙞𝙯 𝙚𝙣 𝘼𝙛𝙧𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙎𝙪𝙗𝙨𝙖𝙝𝙖𝙧𝙞𝙚𝙣𝙣𝙚 : 𝙢𝙞𝙨𝙚 𝙖𝙪 𝙥𝙤𝙞𝙣𝙩, 𝙩𝙧𝙖𝙣𝙨𝙛𝙚𝙧𝙩 𝙚𝙩 𝙖𝙥𝙥𝙡𝙞𝙘𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙’𝙤𝙪𝙩𝙞𝙡𝙨 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙡’é𝙥𝙞𝙙𝙚𝙢𝙞𝙤 𝙨𝙪𝙧𝙫𝙚𝙞𝙡𝙡𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙚𝙩 𝙡𝙚 𝙗𝙞𝙤𝙘𝙤𝙣𝙩𝙧ô𝙡𝙚 » est un projet financé par le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) en collaboration avec l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA). Les partenaires de mise en œuvre sont entre autres l’Université Yembila TOGUYENI et le Centre universitaire de Manga rattaché à l’Université Norbert ZONGO.

La photo famille des participants

Djama KONE

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